Baisse du taux de credit immobilierDepuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les taux de crédits immobiliers en France n’ont jamais été aussi bas. En mai, ils ont touché le plancher de 2,85%, un chiffre qui est encore plus bas que celui qui a été considéré comme un record en 2013 : 2,90%.

Le chiffre record de juin 2013 a donc été battu. Il faut dire toutefois que ces taux ont connu des hauts et des bas entre ces 2 périodes. Ainsi, même si d’après le baromètre Logement/CSA, les taux des crédits immobiliers étaient très bas en juin 2013, ils ont un peu remonté au cours du deuxième semestre pour ensuite à nouveau plonger avec une différence de 0,23% au début de l’année 2014. A cette époque, le baromètre avait précisé que depuis les années 40, les taux n’avaient jamais descendus aussi bas. On a pu constater qu’il y a surtout une forte baisse au niveau du marché des travaux avec 2,79% en mai ainsi que sur celui de l’ancien qui est de 2,84%. Cependant, sur le marché du neuf, la baisse est plus modérée, elle est de 2,94%. En réalité, la vraie cause de cette baisse est la diminution des taux d’emprunts d’Etat à 10 ans depuis le début de cette année. Ainsi, l’OAT a diminué de 70 points de base soit 0,7% avant d’atteindre maintenant environ 1,75%.

Le problème c’est que les taux de crédit sont quasiment constitués de ressources qui sont liées à ces OAT. Les banques peuvent avoir d’autres ressources venant de celles d’épargne mais qui s’inscrivent toujours dans un environnement de taux très bas. Chaque année, au cours du premier trimestre, les banques font d’habitude d’énormes efforts commerciaux afin de bien organiser la saison des Salons immobiliers. Ces efforts ont tendance à se prolonger mais à court terme  si on se fie aux affirmations des courtiers qui guettent les baromètres bancaires. Comme la durée moyenne des emprunts commence également à diminuer, étant actuellement à 202 mois ou 16,8 ans, il faut croire que seuls les emprunteurs les plus crédibles peuvent s’aventurer à contracter des prêts actuellement. Ceux qui sont plus jeunes restent bloqués par le fait qu’ils ne disposent que d’apport moindre et qu’ils ont besoin de plus longues durées pour leur financement. La preuve, en 2007, on assistait à une part de 33% pour la part des prêts de plus de 25 ans.

Actuellement, cette part n’est plus que de 14,8%. Malgré tout, certains experts analysent la situation et estiment tout de même que ces chiffres correspondent à de bons dossiers étant donné que les emprunteurs actuels peuvent bénéficier de meilleures conditions de financement. Cette conclusion ne tient évidemment pas compte des circonstances actuelles concernant surtout le mouvement de baisse des taux ainsi que leur niveau très faible. Rappelons que dans la totalité, la majorité des crédits ne sont plus octroyés qu’à moins de 3,5%, la part des crédits immobiliers étant de 92,3%. Or en 2012, elle n’était que de 41,7%.