Jean Marc Ayrault et sa politique contre le surendettementLe surendettement fait partie des sujets les plus délicats en France. Il s’agit d’un fléau qui touche un nombre considérable de foyers français. Nombreuses sont les interventions du gouvernement pour éradiquer le surendettement, des réformes ont été mises en œuvre concernant les crédits à la consommation, sources principales du surendettement, notamment la Loi Lagarde.
C’est le 12 décembre dernier que le premier ministre Jean Marc Ayrault a annoncé que le fichier positif va, enfin, être intégré dans le cadre de la prochaine loi sur la consommation : une mesure mise en place pour lutter contre le surendettement. N’oublions pas pour autant de mentionner que le taux de surendettement très élevé en 2011 a déjà baissé selon les rapports en mars 2012. Ce sont principalement les crédits à la consommation ainsi que les crédits immobiliers qui pèsent lourdement sur le surendettement.
La loi Lagarde a été mise en place pour réduire le surendettement en réorganisant les éventuels prêts à la consommation effectués par un ménage. Effectivement, cela s’avérait être une bonne solution.Maintenant, c’est au tour du registre de fichier positif qui devrait être bientôt mis en place qui inciterait les banques à la responsabilisation qui sera renforcée par la loi bancaire et contribuera au plafonnement des frais des prêts. C’est ce que le premier ministre avait en tout cas mentionné lors de la conférence sur la pauvreté. Le fichier positif, effectivement, serait censé recenser et réorganiser l’ensemble des prêts des particuliers au cours d’un temps bien déterminé. Il aurait pour mission de prévenir l’emprunteur au cas où il ne pourrait plus souscrire à un autre prêt, faute de moyens de remboursements.

Le fichier positif pour éviter le surendettement est resté depuis longtemps un sujet de conflits entre plusieurs acteurs financiers, politiciens…Il a déjà été mis en avant par Christine Lagarde, ancien ministre de l’économie et mis à l’écart par François Baroin, celui qui lui a succédé. Actuellement, c’est Benoît Hamon, le ministre délégué à la Consommation qui le dénonce et n’hésite pas contrer sa mise en application. Selon lui, environ, 15 millions d’euros est le coût estimé à la mise en place d’un tel fichier ; un prix assez élevé pour un système qui ne couvrirait même pas le surendettement puis que le coût total de celui-ci est de loin supérieur au coût de la mise en place du registre et que les accidents de vie sont trop fréquents.

Le coût de fonctionnement du registre serait assumé par les établissements financiers chargés des prêts, ce qui n’arrange pas les choses pour ces derniers puis que les consultations avant les opérations sont obligatoires et seront encore déduites des établissements. En tout, le coût s’élèverait à 30 millions d’euros par an.

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