Après que vous ayez souscrit à un prêt immobilier remboursable sur une période donnée, il peut arriver que vous ayez la possibilité de changer la donne. Cela peut provenir d’une opportunité de revente à un prix avantageux, une promotion ou une mutation professionnelle, une grosse rentrée d’argent liée à un héritage, un coup de chance à la loterie. Ou bien de nombreux autres cas de propositions de financement peuvent en effet vous amener à envisager de vous libérer de cette dette plus tôt que prévu.
On parle alors de remboursement anticipé. Cependant cette décision engendre ce qu’on appelle des Indemnités de Rachat Anticipé (ou IRA) qui sont malheureusement à la charge de l’emprunteur.
Comprendre le concept des IRA
Les Indemnités de Rachat Anticipé, encore appelées Pénalités de remboursement anticipé, sont des frais qui peuvent légalement vous être facturés par votre banque si vous choisissez de rembourser tout ou partie du montant d’un crédit, plus tôt que stipulé dans le contrat.
Ils peuvent aussi l’être en cas de rachat de crédit par une autre banque, une opération initiée généralement pour bénéficier de conditions de paiement plus intéressantes. Les institutions financières réclament cet argent en dédommagement du manque à gagner occasionné en ce qui concerne les intérêts.
Les IRA répondent à 2 conditions principales :
- Elles ne doivent, en aucun cas, dépasser 3% de la somme que vous devez à la date du remboursement anticipé ;
- Elles ne doivent, en aucun cas, dépasser la valeur de 6 mois d’intérêts (taux moyen) de la somme remboursée ;
- C’est le montant le plus faible des deux options ci-dessus qui est retenu comme IRA.
Il est conseillé de procéder soi-même au calcul des Indemnités de Rachat Anticipé qui seront demandées. C’est le meilleur moyen de voir si vous faites une bonne opération, car ces frais peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros. Il existe des calculateurs spéciaux en ligne que vous pouvez utiliser pour ce faire. Il vous suffira d’y entrer les critères du contrat de prêt, comme sa valeur, sa durée, le taux d’intérêt, la date de la première mensualité, etc.
Le remboursement anticipé : une bonne idée ?
En définitive, il vous revient de déterminer s’il vaut mieux mettre un terme à votre emprunt en remboursant une partie ou la totalité de ce que vous devez sur le champ, ou s’il est préférable de continuer à payer normalement sur toute la durée contractuelle. Vous devez savoir que plus vite vous payez, moins vous aurez à dépenser en intérêts, ce qui est un avantage certain. Aussi, le coût de l’assurance de prêt est diminué et pèsera moins sur vos finances.
D’aucuns pourraient vous conseiller de plutôt placer votre argent dans un compte d’épargne pour bénéficier des intérêts, mais ce n’est pas forcément la meilleure option. Depuis 2015 en effet, la rémunération du Livret A stagne à 0,75%, et celle des assurances vie ne s’élève généralement pas à plus de 3%. L’idéal est donc souvent de procéder à un remboursement anticipé pour garantir votre bien immobilier, tout en prenant soin de garder une partie de l’argent pour faire face à des imprévus.
Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de faire les calculs vous-même et de demander à votre banque de vous communiquer le montant d’éventuels IRA. Calculez aussi le montant total des intérêts et des frais d’assurance que l’opération vous permet de gagner. Si vos gains sont plus élevés que le montant des pénalités, alors c’est rembourser sur-le-champ peut être une très bonne idée.