Livret A en pleine formeIl s’en est fallu de peu et le taux de rémunération du livret A s’est retrouvé à son niveau le plus bas, à seulement 1%. Heureusement que Pierre Moscovici a finalement décidé de le maintenir à 1,25%. Un sacré coup dur pour la Banque de France qui avait recommandé un taux à 1%. Lundi 6 janvier, rien n’était encore sûr. Mais mardi, la surprise était incontournable. Beaucoup d’épargnants ont soufflé.

Baisse continu du taux Livret A

Il y a encore quelques semaines, on aurait cru que le fameux taux allait passer à 1% contre 1,25% qui est le dernier taux enregistré. Et si c’était le cas, ça aurait été le taux le plus bas que le taux de rémunération du Livret A ait jamais connu dans toute l’histoire de son existence. Le sujet devait être débattu ce mois de janvier par la Banque de France ainsi que le ministère de l’Économie. En réalité, le taux de rémunération du Livret A est calculé à partir de l’évolution de l’inflation hors tabac et avec une majoration de 0,25%. Le problème est que pendant les derniers mois de l’année 2013, on a vu une forte baisse de cette évolution. En novembre, par exemple, l’inflation était à 0,6%. À cette époque, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, n’a pas voulu baisser le taux, même s’il était déjà assez prévisible qu’il descendrait à 1%. Le taux de rémunération était alors seulement passé de 1,75 à 1,25%. Cependant, à la vue de la baisse de l’évolution de l’inflation, le taux normal de la rémunération du Livret A aurait dû être à 0,75% actuellement. Le gouverneur de la Banque a donc suggéré un taux à 1% contre 0,75%. Et le ministre de l’Économie avait décidé de le maintenir à 1,25%. Son objectif étant de garder le pouvoir d’achat de l’épargne populaire. Le ministre n’a pas manqué de dire qu’il a déjà parlé plusieurs fois au gouverneur de la Banque de France en justifiant sa décision. Rappelons que ce taux a déjà été revu deux fois en 2013 où il a passé de 2,25% à 1,75% au mois de janvier puis de 1,75% à 1,25% au mois d’août.

Taux à 1%: panique les français

Il va sans dire que si la baisse atteignait le 1%, cela aurait été plus que désastreux. C’est d’ailleurs ce qu’avait affirmé un banquier dans le Journal du Dimanche tout en signalant que l’épargne des Français reste un sujet sensible dans l’Hexagone. Imaginez, si on était arrivé à ce chiffre inquiétant de 1% et avec la baisse incessante de l’évolution de l’inflation, une épargne de 10 000 euros ne procurera plus qu’une rémunération de 65 euros au lieu d’être à 125 euros. Or, le Livret a fait partie des épargnes les plus appréciées par les Français. Cependant, grâce à cette situation, les épargnants seront contraints de chercher d’autres placements plus bénéfiques. Pour certains partis, la décision du ministre vient du fait qu’il est assez difficile de toucher à la rémunération de l’épargne populaire à seulement quelques mois des élections municipales.