Pret d'Union fait-il peur aux banques?Très populaire ces dernières années, Prêt d’Union est un établissement de crédit en ligne intervenant dans le crowdfunding (financement participatif) depuis Décembre 2009. Après des débuts très réussis grâce notamment aux importantes levées de fonds réalisées, Prêt d’Union annonce déjà, à compter de janvier 2016, une extension de ses activités à l’international. Au vu des performances actuelles de cette ambitieuse startup, les banques internationales ont-elles donc du souci à se faire ?

Les chiffres clés qui confortent Prêt d’Union

Dès les débuts de Prêt d’Union, les scores réalisés laissaient déjà la startup française envisager l’avenir avec optimisme. En tout, le nombre d’investisseurs qui ont adhéré au financement participatif n’a cessé de croître et dépasse désormais 2 500 préteurs. Du côté des particuliers qui ont été financés par la startup, les chiffres sont tout aussi éloquents : plus de 20 000 emprunteurs à ce jour ont bénéficié des prêts accordés. En termes de flux de capitaux et de transactions, ce sont plus de 15 millions d’euros de crédits qui sont octroyés chaque mois par différents investisseurs.

Un système de gestion des risques qui marche

C’est un fait que le talon d’Achille des systèmes de financement se trouve au niveau de la gestion des risques. Conscient de cela, Prêt d’Union a opté pour un système de mutualisation des risques. Les capitaux apportés par chaque investisseur sont répartis sur plusieurs produits financiers. Les fonds ne sont donc pas orientés spécifiquement vers un emprunteur nommément identifié. D’autre part, Prêt d’Union limite les risques en fixant la barre maximale des crédits à 40 000 euros. Ce faisant, les crédits impayés restent sous contrôle sans trop de difficultés.

Les raisons qui motivent l’extension à l’international

Prêt d’Union a annoncé officiellement qu’un montant record de 31 millions d’euros a été levé pour soutenir le développement à l’international. Cette mobilisation de fonds date du 2 juillet de l’année 2015 et porte le capital disponible pour financer les crédits de consommation sur l’échelle mondiale à 50 millions d’euros. Cette manne financière est loin d’être négligeable et constitue un argument  assez solide pour passer à l’étape supérieure. Il faut ajouter que dans l’intervalle des trois dernières années, Prêt d’Union a déjà géré sans problème un volume de  200 millions d’euros de crédits. Il faut avouer qu’un tel volume a de quoi nourrir des visions expansionnistes. Par ailleurs, celle que beaucoup considèrent comme le Lending Club français, ne voit aujourd’hui vraiment pas de raison valable pour ne pas emboîter les pas à son aîné et modèle américain.

L’extension de Prêt d’Union menace-t-elle  les banques traditionnelles ?

En prenant en compte le taux de croissance des activités de Prêt d’Union, on est franchement tenté de répondre par l’affirmative. En effet, avec plus de 6% de croissance mensuelle l’entreprise de crédit a de quoi inquiéter les groupes bancaires dont de plus en plus d’investisseurs et de prêtent se détournent d’ailleurs déjà. En passant à l’international, Prêt d’Union risque donc bien d’attirer une clientèle de plus en plus importante au grand dam des acteurs du système bancaire classique. Cela dit, il ne s’agit que d’une ‘’douce’’ concurrence qui ne devrait probablement pas dépasser le cadre du financement entre particuliers.