Un prescripteur immobilier louche
Tout a commencé il y a déjà 9 ans. En 2005, une dirigeante de société d’apporteur d’affaires se présente à la Société Générale en tant que prescripteur immobilier. A cette époque, elle avait 53 ans. Mais en réalité, cette femme, qui était à cette époque inconnue par la banque était déjà une véritable experte en escroquerie. Elle était alors venue à la banque pour présenter des clients voulant contracter des prêts immobiliers et voulait elle aussi avoir des prêts qui lui vont lui permettre d’avoir un bien immobilier considérable. La banque n’a pourtant pas mis beaucoup de temps pour découvrir que le compte de cette femme était plus que suspecte et présentait plusieurs faux justificatifs juste pour avoir des prêts.
Cependant, ce n’est qu’en 2009 que la banque décide enfin d’arrêter toute relation avec la femme. Malheureusement, ses méfaits continuent grâce à la complicité avec deux cadres d’une des nombreuses agences de la banque à Paris. Ce n’est qu’en fin 2011 que la supercherie a été découverte par la banque elle-même. Cette dernière licencie alors immédiatement les deux complices tout en portant plainte vers le début 2012 au tribunal de Nanterre qui ouvre une information judiciaire pour « escroqueries en bande organisée, recel, blanchiment et faux et usage de faux ».
Faux papiers et blanchiment d’argent
Des enquêtes ont été menées par les sections de recherche de Versailles et de Paris qui ont été appuyés par le Groupe d’intervention régional des Hauts-de-Seine. Ces derniers ont d’ailleurs rappelé l’étendue de l’escroquerie. Des opérations de blanchiment ont été découvertes. Le montant total des prêts contractés par la femme et ses complices avait atteint les 23 millions d’euros et parmi cette somme, 17 millions d’euros n’ont pas été recouvrés par la Société Générale jusqu’à maintenant. Les suspects sont passés au palais de justice samedi dernier.
La Section de recherches de Versailles avait précisé que les prêts octroyés à ces personnes ont été établis sur la base de faux documents entre autres de faux relevés bancaires, de faux bulletins de salaire ou encore de fausses déclarations fiscales et tous ces documents étaient réalisés par des faussaires qui faisaient partie de la bande constituée entre autres de plusieurs catégories de personnes et de métiers.
La Société Générale a déjà engagé des actions pour le recouvrement des 17 millions malgré qu’elle ait encore du mal à le faire. Quoi qu’il en soit, comme la gendarmerie, tous espèrent que cette interpellation est la fin d’une longue série de méfaits qu’avait connue la Société Générale. Dans les jours qui vont venir, il y aura certainement d’autres personnes qui vont être entendues. L’escroquerie pourrait bien être plus conséquente que celle qu’on connait déjà aujourd’hui.