Qonto la néo-banque en ligne françaiseSi en 2017, vous utilisez encore exclusivement les services d’une banque classique, soit vous êtes très conservateur, soit les services que vous recherchez ne sont pas encore disponibles chez les néo-banques. Ces fintechs, pleines de fougue, font en effet bouger les lignes en exploitant intelligemment les limites des banques traditionnelles mais aussi des banques en ligne. Qu’est-ce que ces établissements financiers totalement dématérialisés apportent au secteur bancaire en ligne ? Décryptage d’une innovation économique.

Rapides et totalement dans l’air du temps

Les néo-banques exploitent des moyens et outils technologiques qui leur procurent une rapidité d’exécution leur permettant de se spécialiser très rapidement sur des services fortement demandés sur le marché. Ceci s’explique également par des prix de production relativement faibles qui favorisent un déploiement un peu plus rapide de diverses offres de services. Elles bénéficient d’une vague digitale conforme aux changements de comportements des consommateurs et à l’introduction des technologies disruptives. Ce qui leur offre une grande souplesse que ne peuvent pas encore se permettre les grands groupes bancaires traditionnels.

La liberté et l’innovation constituent la première force des néo-banques. Qu’il s’agit de Qonto, de N26 ou encore de Younited Credit, il est possible d’ouvrir un compte bancaire en seulement quelques minutes à partir de leurs applications mobiles, sans avoir à faire face à la longue paperasse traditionnelle imposée dans les banques traditionnelles.

Des services innovants à faibles coûts, voire gratuites

Dans ces néo-banques, la gestion des comptes y est simplifiée avec des services innovants tels que :

  • Les notifications instantanées des dépenses,
  • le paiement sans contact avec le mobile,
  • le blocage temporaire de la carte de crédit via sms,
  • la modification des plafonds,
  • la géolocalisation des paiements pour éviter les fraudes, etc.

Par ailleurs les néo-banques proposent des services gratuits tels que les paiements en devise étrangère exempts de commission et de frais de change. Pendant qu’il faut débourser par exemple 20 euros par an chez Nickel, les frais de tenue de compte et de virement sont gratuits chez les néo-banques, en dessous d’un certain nombre d’opérations par mois. Ces fintech sont ainsi devenues les grandes stars du moment, aux détriments des banques traditionnelles, mais aussi des banques en lignes qui étaient pourtant en plein essor.

Une forte rivalité, entièrement au bénéfice du client

Les néo-banques ont bousculé les banques en ligne avant que bon nombre de celles-ci aient même eu le temps de rentabiliser. L’arrivée des fintech a en effet rendu l’acquisition de part de marché très onéreuse pour les banques en lignes. Toutefois ces dernières disposent aujourd’hui, en dehors de leur position établie, de quelques avantages absents chez les nouveaux venus, à savoir :

  • un portefeuille client conséquent et une relation client bien établie,
  • la carte bancaire entièrement gratuite,
  • la prime de bienvenue,
  • les taux boostés de livrets d’épargne,
  • la gamme élargie d’offres (jeunes, professionnels, voyageurs),
  • le conseiller bancaire, etc.

Les néo-banques ont cependant le mérite d’amener les banques en ligne à innover également à travers la mise en place de services comme la gestion des plafonds de retrait et de paiement. Elles proposent également des services mobiles plus avancées au nombre desquels le virement par SMS, absent chez la plupart des banques en ligne, le solde en temps réel ou encore le blocage de la carte bancaire par SMS.

Certaines banques en ligne se mettent déjà à jour, tandis que d’autres, poussées par leur maison mère aspirent à entrer dans la course courant 2018 au risque d’être taxées de « has-been ». Les néo-banques ont clairement changé la donne.