Les sites de credit en ligne dans le collimateur des cybercriminelsSur la base d’un nombre incalculable de transactions réalisées au niveau mondial, le réseau ThreatMetrix mandaté par Digital Identity publie chaque trimestre un rapport de sécurité. Pour le compte du deuxième trimestre de l’année 2015 (Avril-Juin), le rapport a mis en lumière certains faits inquiétants. Il a notamment démontré que c’est dans le secteur du e-commerce que les attaques virtuelles ont le plus augmenté. En chiffres, on parle d’une augmentation de 20 %. Le rapport révèle aussi que l’Inde et la République Dominicaine ont fait leur entrée parmi les principales scènes internationales de la cybercriminalité.

Le crédit en ligne, cible par excellence des cybercriminels

Depuis quelques années, le crédit en ligne a connu une évolution fulgurante, se développant notamment en dehors des banques afin de simplifier les transactions. Ce faisant, il est devenu un véritable foyer de fraudes massives compte tenu de l’absence d’un cadre vraiment sécurisé. A en juger par le rapport de ThreatMetrix, ces attaques, dans leur majorité, auraient constitué leur nid autour des opérations d’ouverture de compte et de remboursement (80% de l’ensemble des fraudes observées).

Pour Pascal Podvin, l’un des dirigeants de ThreatMetrix, les raisons qui justifient l’intérêt tout particulier des cybervoleurs pour ces opérations ne sont pas à chercher bien loin. En effet, non seulement le crédit en ligne est le moyen le plus simple pour obtenir rapidement un financement, mais il est également devenu la seule tribune qui accueille tous les exclus bancaires. De plus, il représente un canal insécurisé où il est facile de mettre sur pied n’importe quel subterfuge en peu de temps. Pour le dirigeant, l’urgence aujourd’hui est de pourvoir efficacement à la protection et à l’authentification des identités numériques.
Il fait par ailleurs constater que le phénomène du cybercrime a désormais pris une dimension planétaire et bénéficie d’une organisation technologique et tactique très aboutie. Les cyberattaques prennent par exemple de plus en plus pour cible les sources de données de consommateurs.

Et les applications mobiles

Les usages mobiles représentent aujourd’hui près du tiers de transactions mondiales, ce qui constitue un trafic colossal, et donc une cible de choix pour les cybercriminels. En d’autres mots, le mobile est une source indiscutable d’opportunités mais aussi de risques à la fois pour les particuliers et les entreprises. Il faut dire que soucieuses de fournir de meilleurs services à leurs clients, les entreprises et les institutions financières n’hésitent pas à leur proposer des applications et des plateformes mobiles pour leurs achats et leurs transactions. Malheureusement, ces différentes solutions censées faciliter la vie des consommateurs sont loin  d’offrir une sécurité optimale contre d’éventuels attaques informatiques.

Quand la menace vient de l’intérieur

En France, la moitié des attaques subies par les entreprises provient, non pas de l’extérieur mais bien de l’intérieur de l’Hexagone. Par cette indication, le rapport relève aussi qu’une tendance semblable avait déjà été constatée au premier trimestre de l’année. Mais au niveau international, la palme revient aux Etats-Unis et au Royaume-Uni qui demeurent les deux plus grands pôles mondiaux des attaques cybercriminelles. Ils sont suivis de près par l’Allemagne. Le top 5 est actuellement complété par l’Inde et la République Dominicaine.