Au cours des derniers mois, les taux pratiqués par les établissements bancaires sur les crédits à la consommation ont beaucoup chuté. Une aubaine pour les demandeurs qui, en plus, peuvent profiter du jeu de la concurrence pour obtenir les meilleures conditions possibles pour le financement de leurs différents projets. Une possibilité qui est renforcée par le dispositif légal actuel, dont les termes facilitent la mobilité bancaire. Mais force est de constater que les Français montrent un enthousiasme encore réservé face à ces nouvelles opportunités.
Des chiffres assez décevants
Le 6 février 2017, à la faveur du vote de la Loi Macron sur la croissance, l’activité et l’égalité des chances, le mandat de mobilité bancaire est entré en vigueur en France. En gros, il s’agit d’un ensemble de dispositions qui permettent aux consommateurs, de changer d’établissement bancaire principal plus facilement. Impliquant la banque d’origine dans le transfert des engagements, la procédure permet aux clients de bénéficier plus facilement des offres concurrentes à celles de sa banque d’origine.
Mais plus d’un an après l’entrée en vigueur du dispositif, les résultats sont assez décevants. En effet, alors que beaucoup d’analystes prédisait un petit raz-de-marée, seuls 1,2 millions de demandes de transferts de comptes bancaires ont été enregistrées. On en espérait au moins le double, surtout que le nombre d’ouvertures de comptes a, de son côté, grimpé, atteignant les 80 millions sur la même période. Des chiffres qui confirment cependant ceux d’autres études concernant les habitudes bancaires des Français. Selon les résultats de différentes enquêtes, le pourcentage de français qui qui changent de banque ne dépasse pas 4,3% chaque année. En comparaison, la moyenne européenne est de 10%. De même, 40% ont admis n’avoir jamais changé d’établissement depuis leur première bancarisation.
Mobilité bancaire, ce que prévoit la Loi Macron
Avant l’adoption de cette loi, les clients qui souhaitaient changer de banque devait prévenir tous les émetteurs de virements et de prélèvements sur son compte de sa volonté de changer de domiciliation bancaire. Une étape souvent pénible et qui résultait souvent en de divers blocages, les établissements bancaires n’étant généralement pas très enthousiastes de voir un client partir à la concurrence. Le mandat de mobilité bancaire prévu dans le dispositif de la nouvelle loi dispense le consommateur de ces démarches. Désormais, c’est la banque d’origine qui doit s’en charger, en collaboration avec sa nouvelle banque. Cette dernière reçoit un mandat pour le faire. Tout ce que le consommateur a à faire est de fournir, à sa banque initiale, un RIB. Totalement gratuit, ce transfert d’une banque à l’autre s’effectue en 22 jours après lesquels la banque d’arrivée peut enclencher, sur demande du client, une procédure de fermeture du compte d’origine.