Les taux pratiqués sur les crédits immobiliers ont été particulièrement intéressants au cours des derniers mois. Dans certaines villes, des taux exceptionnellement bas ont même été pratiqués, comme à Guérande (jusqu’à 1,18% sur 21 ans) à Rezé sur Loire (0,91% sur 15 ans) ou encore à Limoges (1,05% sur 15 ans). Malgré cela, le pouvoir d’achat immobilier du contribuable français a considérablement diminué.
Un effet inversé
Une hausse importante des prix de l’immobilier a été constatée dans les grandes villes françaises ces derniers mois. Hausse qui est vraisemblablement liée à une sorte de retour de bâton. En effet, l’analyse des chiffres fournis par les notaires montre en effet que 952 000 logements ont été vendus sur le territoire français au cours de la période allant de janvier à septembre ; ce qui constitue un véritable record. Le nombre d’acquisitions de logements a ainsi connu une hausse de 15,5% par rapport à l’année précédente. Plusieurs estiment que cet accroissement est principalement dû au fait que les acquéreurs profitent de la baisse des taux d’intérêt pour se lancer. Malheureusement, cet engouement a entraîné une inflation des prix sur le marché immobilier. En l’espace d’un an, les prix auraient ainsi connu une progression de 5.1% pour les appartements, et 3.1% pour les maisons de l’immobilier ancien.
17 grandes villes principalement concernées
La ville de Bordeaux est la plus touchée par cette hausse. On y note en effet une augmentation de plus de 12% sur le prix au mètre carré en 1 an. En janvier 2017, il était possible d’acquérir un appartement de 59 m2, remboursable sur une période de 10 ans avec une mensualité avoisinant 2 000 euros. Mais aujourd’hui pour le même montant, il n’est possible de se prendre qu’un appartement de 49 m2, soit une perte de 10 m2 en un an. D’autres grandes villes sont également touchées par cette baisse du pouvoir d’achat immobilier. Pour 1 000 € :
- Saint-Etienne a perdu environ 9m2 ;
- Rennes a perdu 7 m2 avec 70m2 au lieu de 77 m2 ;
- Lille, Le Mans et Strasbourg ont perdu 5 m2 ;
- Dijon, Marseille, Nantes et Lyon ont perdu 4 m2 ;
- Le Havre, Reims, Grenoble, Montpellier, Toulouse et Paris ont perdu 3 m2 ;
- Nîmes, la ville la moins touchée, a connu une perte de 1 m2.
Paris n’est pas en marge de cette flambée des prix dans l’immobilier. On note en effet accroissement de 7,8% sur le troisième trimestre de cette année, soit un prix de 8 940 € au mètre carré. Selon l’Insee, ce montant pourrait passer à 9 190 € en janvier 2018.
3 grandes villes épargnées par ce recul du pouvoir d’achat immobilier
Il s’agit des villes de Nice (Alpes-Maritimes), de Toulon (Var) et d’Angers (Maine-et-Loire). Le pouvoir d’achat immobilier est resté stable à Nice tout au long de l’année 2017. Quant à Toulon et Angers, on y note même des croissances respectives de 4 et 2 m2 par tranche de 1 000 €.