Hausse de 8% des demandes de crédits refusées
Or, les banques françaises sont réputées pour être des prêteurs, plus que leurs banques européennes voisines. Le seul problème c’est que pendant l’année dernière, elles ont eu tendance à délaisser les petites entreprises. C’est d’ailleurs ce qu’avait constaté le médiateur du crédit pour l’année 2013. C’est Europe 1 qui a révélé la réalité. Le médiateur du crédit a observé une augmentation de 8% de demandeurs de crédits refusés par les banques dont la plupart sont de très petites entreprises. Rappelons ce qu’est un médiateur de crédit. Le médiateur de crédit est en fait, une entité qui a été créée par Nicolas Sarkozy en 2008. Le médiateur de crédit est une personnalité qui sert à écouter, à être à la disposition de toutes les entreprises françaises, quels que soient leur taille et leur domaine d’activités, ayant des problèmes dans la souscription aux crédits dans les banques. Par conséquent, s’il y a une entreprise qui connaît un refus de crédits ou encore une résiliation d’un financement rattaché à une activité professionnelle de la part de son établissement financier, la médiation du crédit lui est ouverte. Les entreprises qui sont en difficulté du point de vue assurance-crédit ou bien qui ont des problèmes dans leurs fonds propres peuvent également jouir de la médiation de crédit. Le principal but de la médiation de crédit est d’aider ces entreprises en difficulté à instaurer une relation de confiance avec leurs établissements financiers. Le dispositif « médiation de crédit » est composé de 96 médiateurs, des directeurs départementaux de la Banque de France ainsi que de 1200 tiers de confiance de la médiation. Ces tiers sont des membres des réseaux consulaires et des organismes socioprofessionnels partenaires.
Peu de considération par les banques
Le véritable problème des banques réside dans le fait que ces petites entreprises considérées comme des petits acteurs ne valent pas grand-chose pour elles. Elles savent très bien que la perte, par exemple d’un chef d’entreprise qui dirige seulement 5 salariés, ne va pas changer grand-chose pour elles. Or, ce chef d’entreprise aura désespérément besoin de sa banque pour mener à bien ses activités. Du côté des petites entreprises, trop souvent, les banques prennent du temps à répondre à leurs demandes et les taux d’intérêt sont souvent trop élevés. Par ailleurs, les banques ont peur de l’instabilité économique actuelle et ont décidé d’être plus prudentes en choisissant minutieusement où elles vont s’investir. De ce fait, avec les petites entreprises, elles sont plus exigeantes, l’instruction des dossiers devient de plus en plus approfondie, et cela, pour des prêts qui ne sont pas vraiment considérables.