Comme chacun le sait, les taux d’intérêts sur les crédits immobiliers ont vertigineusement chuté au cours de ces 5 dernières années. Les statistiques montrent une baisse de 36%, ce qui constitue une véritable aubaine pour ceux qui souhaitent devenir propriétaires.
Il ne faut toutefois pas se lancer dans la danse sur la base de ce seul facteur. Il y a notamment 3 autres critères qui doivent entrer en ligne de compte si vous voulez être certain de faire une bonne affaire.
Le jeu des banques
Ce qu’il faut bien commencer par comprendre, c’est que si la forte baisse des taux d’intérêts bénéficie aux contractants de prêts, elle affecte inversement les banques. Ces dernières ont notamment vu leur marge d’intérêt diminuer significativement, ce qui est un manque à gagner auquel elles doivent pallier.
Selon certains professionnels, les banques n’hésitent pas à augmenter les frais de dossier ou encore à augmenter le type de commission, par opposition aux marges. Même son de cloche chez le représentant d’Empruntis, Ulrich Maurel, qui nous fait savoir que les banques seraient en train d’augmenter leurs frais de dossier afin d’optimiser leur produit net bancaires sur d’autres produits.
Les frais de gestion de dossier
Ces frais pourraient paraitre dérisoires à l’échelle individuelle, mais ils sont loin de l’être. Il suffit de jeter un œil aux plages de tarifs des banques pour s’en rendre compte. Récemment encore en janvier 2018, ils se chiffraient à environ 1 508 € euros pour une demande de 200 000 €. Ils sont depuis lors passés à 1 568 € ; ce qui représente une hausse de 4% en un peu moins de deux années. Et tout porte à croire que les cours ne vont pas s’inverser l’année prochaine. Les augmentations ne touchent toutefois principalement que les limites spécifiées sur les grilles tarifaires, et rarement le pourcentage sur le crédit en lui-même.
L’astuce ? N’hésitez pas à demander à votre banquier un geste commercial et à tenter de négocier ces frais. Si vous vous y prenez bien, vous pourriez faire des économies substantielles.
Les IRA
Si votre crédit est remboursé en totalité ou partiellement en retard, votre établissement de crédit vous facturera des pénalités que l’on appelle IRA (Indemnités de Rachat Anticipé). Ces pénalités ne dépassent jamais 3% du montant encore dû, ni plus d’un semestre d’intérêts. Là aussi, vous pouvez demander un geste financier, d’autant plus qu’avec la chute des taux d’intérêts, ces frais ne sont plus du tout une grosse charge pour votre banque.
Surveillez l’assurance emprunteur
Ne signez pas non plus votre contrat de prêt sans avoir pris le temps de vous pencher sur. Ce qui augmente par contre drastiquement avec la chute des taux, c’est l’assurance emprunteur. En effet, son montant peut finalement se révéler comme les charges les plus élevées.
Pour illustrer cela, prenez l’exemple d’un emprunteur qui obtient un crédit de de 0,60% sur 15 ans. En souscrivant à une assurance emprunteur à 0,40%, il payera en réalité plus cher en assurance qu’en intérêts. Vous seriez donc bien inspiré de ne conclure aucun accord sans avoir dument lu les termes du contrat et vérifié si l’assurance emprunteur ne va pas s’avérer un handicap.