Toutes les prévisions sont optimistes quant à la demande de crédits au cours du premier trimestre de l’année en cours. La BCE (Banque Centrale Européenne) a également confirmé cette tendance dans son rapport trimestriel sur la distribution du crédit bancaire en zone euro.
Les crédits immobiliers, principaux concernés
Les demandes de crédits immobiliers avaient connu une légère baisse au cours de la période estivale et pendant le dernier trimestre de 2017. Mais depuis le début de la nouvelle année, les prévisions sont clairement orientées vers un retour à la hausse, principalement en raison de l’assouplissement global des conditions d’octroi et de l’attractivité des taux. La majorité des banques ont en effet opté pour une stabilisation de leurs barèmes, favorisant ainsi la demande. Cet environnement et ses mesures favorisent en premier lieu, la demande en crédit immobilier. Continuant un peu dans la lancée entamée en début d’année dernière, elle devrait croître significativement et mettre fin au repli constaté au cours des derniers mois.
Les crédits à la consommation et aux entreprises également concernés
Portée par les mêmes facteurs auxquels s’ajoutent les pressions liées à la concurrence, la demande de crédits à la consommation devrait, elle aussi, connaître une croissance significative au cours de ce premier trimestre. Un peu contraintes à une plus large tolérance au risque, les banques européennes devraient en effet être plus accessibles pour les particuliers.
Des hausses de la demande ont d’ailleurs déjà été constatées en Espagne, en Italie et aux Pays-Bas.
En ce qui concerne le crédit aux entreprises, le constat est un peu le même, malgré des mesures moins uniforme sur l’ensemble de la zone Euro. En effet, tandis que les conditions d’octroi sont restées identiques en France, en Espagne et aux Pays-Bas, elles ont été assouplies en Allemagne et resserrées en Italie. Cependant, grâce au jeu de la concurrence, la demande a connu une certaine croissance. Les plus importantes hausses pour ce type de crédit ont été enregistrées en Allemagne, en France, en Italie et aux Pays-Bas.
La main de la BCE
Cette hausse de la demande de crédits dans la zone euro est un effet collatéral d’un programme de la Banque Centrale Européenne qui consiste à racheter massivement des actifs dans la zone euro pour limiter les coûts d’emprunts. L’objectif de ce programme qui est de stimuler la demande de crédits et d’alimenter l’inflation est partiellement atteint, car la distribution de crédits aux entreprises et aux ménages dans la zone euro a atteint un sommet depuis la crise financière et la nouvelle impulsion de la croissance économique du bloc.
En somme, si les fruits tiennent la promesse des fleurs, on devrait constater une hausse des volumes d’acquisition dans l’immobilier et dans plusieurs autres domaines de l’économie européenne.